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La musique selon Henri Michaux :
« Art qui vous déplace le plus constamment, qui rend sensible aux places, aux changements de place ».

Quelque chose de centrifuge habite aujourd'hui le concert. Le XIXe siècle, qu'on croyait increvable,
qui nous collait aux doigts, s'éloigne lentement. D'autres rituels, d'autres rassemblements,
d'autres espaces justifient aujourd'hui le "moment musical" : concerts très courts ou très longs,
avec ou sans gradin, amplifiés le plus souvent, spectacles ou mini-festivals ...

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Toute nos productions de la saison sont commentées sur ce site en trois langues :
suivez les liens ci-dessous ! N'hésitez pas à nous écrire pour toute question,
ou simplement pour dialoguer en français avec Jean-Luc Plouvier ou
en néerlandais avec Tom Pauwels.

A bientôt ! | Tot snel ! | See you !
   
   

SPECTACLES

   
Avec Rosas, suite de la tournée du VORTEX TEMPORUM d'Anne Teresa De Keersmaeker / Gérard Grisey,
"conspiration magique de musique et de danse" selon le journal Le Monde.

Toujours en tournée également, le WHAT THE BODY DOES NOT REMEMBER
de Wim Vandekeybus, Thierry De Mey et Peter Vermeersch
— une reprise de 1987, violente et plutôt drôle, qui explore les ressources scéniques des actes-réflexe.

Au Centre San Fedele de Milan, trois créations vidéo-musique données dans le cadre du festival Milano Musica,
EX NIHILO NIHIL FIT. Instruments acoustiques, sons et images électroniques,
se mêlent pour traquer le moment de l'émergence créative, et sa découpe dans le chaos.
Compositeurs : Januibe Tejera, Fredy Vallejos, Alessandro Ratoci.

Sur l'irrésistible et stroboscopique Music for 18 Musicians de Steve Reich,
reprise du RAIN d'Anne Teresa De Keersmaeker
avec le ballet trop-bien-pour-nous de l'Opéra de Paris.
Un collectif de danseurs génère un flux ininterrompu de mouvement,
qui se transmet d'un corps à l'autre comme une flamme.

Tom Pauwels creuse sa veine de spectacles participatifs "pour toute la famille",
à partir de l'idée du corps-instrument :
BALLET MEKANIQUE, avec un K, entame sa tournée dans 5 grandes villes.

A l'Opéra de Lille avec Daniel Linehan : UN SACRE DU PRINTEMPS avec la musique du Sacre
donnée à deux pianos dans l'arrangement original de Stravinsky.
Linehan place les spectateurs à deux doigts des danseurs, oublie le rituel sacrificiel
et retient la joie de l'énergie collective : ouf, un Sacre profane !

Au musée WIELS de Bruxelles, une expérience d'Anne Teresa De Keersmaeker et Elena Filipovic :
le Vortex Temporum évoqué plus haut, totalement déconstruit et repensé pour boîte blanche,
dans l'espace et le temps du musée : c'est WORK/TRAVAIL/ARBEID.

CLASSIQUES

   
A L'Opéra de Lille d'abord, puis dans le cadre de week-end de Bozar consacré au thème musical de l'Apocalypse,
nous donnerons le QUATU0R POUR LA FIN DU TEMPS d'Olivier Messiaen avec une très fine équipe :
Dieltjens, Fafchamps, van Dam, De Bièvre.

Tournée européenne avec un des tubes absolus du XXe siècle,
d'une beauté sèche et triste, sarcastique et follement libre : l'HISTOIRE DU SOLDAT de Stravinsky/Ramuz,
à laquelle répond une nouvelle oeuvre de GEORGES APERGHIS.

Déjà cité plus haut : le SACRE DU PRINTEMPS à découvrir dans sa version pour deux pianos
(telle que l'avaient lue ensemble le compositeur et Maurice Ravel).
Une chorégraphie de Daniel Linehan pour quinze danseurs.
   

MODERNES

   
Un poème électrique de 60 minutes, écartelé entre héroïsme et épuisement :
AN INDEX OF METALS de Fausto Romitelli ouvrira le festival Milano Musica en octobre.
 
Une nouvelle LIQUID ROOM à Berlin (Haus der Berliner Festspiele) !
Musique non-stop sur quatre scènes : électronique / acoustique / performances.
Plein d'invités : Eva Reiter, Cédric Dambrain, Ensemble Mosaik...
 
C'est le roi du multi-contrôleur, et il s'entretiendra avec notre drummer Gerrit Nulens
aux journées électroniques de Bozar : CEDRIC DAMBRAIN

Déjà évoquées plus haut : trois créations pour vidéo, instruments et électronique
au Centre San Fedele de Milan : EX NIHILO NIHIL FIT.

Quelque chose de hiératique et de déclamé, sauvé de la pompe par une énergie torrentielle :
c'est l'étrange "nouvelle simplicité" de WOLFGANG RIHM,
dont nous ré-écouterons le trio à cordes de 1977, à Lille et à Gand.

La sublime NAOMI SATO au shô (orgue à bouche japonais),
entourée de harpe, hautbois et percussion
— un concert très "tactile" à l'Opéra de Lille, en avril.

Journée portes ouvertes au même Opéra de Lille, avec concert du soir : LES ZEBRIDES.
De Levinas à Philips. Instruments inventés, augmentés, détournés.

Violoniste et chanteuse de pop expérimentale, elle monte avec Tom Pauwels
un très beau répertoire de country music dévoyée (Trapani | Polansky) :
LIESA VAN DER AA.

Un nouvel Aperghis (toujours vert, toujours fiévreux) inspiré de Kafka, répond à l'Histoire du Soldat
que nous évoquions tout à l'heure. Lionel Peintre en voit de toutes les couleurs.
LE SOLDAT INCONNU.

Mauro Lanza s'attaque aux intonarumori de Luigi Russolo, tandis que nous testons
la stupéfiante partition d'une heure de Michael Gordon pour six planches de bois amplifiées, Timber :
grand concert "espace ouvert" chez nos amis du KAAITHEATER.

Le même Timber précédé du très hippy A Rainbow in curved air de Terry Riley,
pour boucles d'orgues électriques, Octors aux percussions
et Descheemaeker au saxophone soprano :
ce sera au HANDELSBEURS.

Le même A Rainbow in curved air précédé de Music for 18 musicians de Steve Reich,
en version de concert cette fois : ce sera au Palais, dans le cadre d'Ars Musica, chez BOZAR.
   
   
Cordialement,
Jean-Luc Plouvier, Tom Pauwels