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          NOUVEAUX SPECTACLES

    

L’ENCYCLOPEDIE DE LA PAROLE : SUITE 4

Joris Lacoste, Pierre-Yves Macé, Sébastien Roux
Pour tenter de dire une époque, la nôtre, dont le son est poussé très très fort,
L’Encyclopédie de la parole collectionne et ausculte depuis 2007, cas par cas, des centaines d’échantillons de parole ordinaire
provenant de toutes les sources possibles — la rue, la conférence savante, le clip Youtube —
élevant de la sorte « un monument précaire, mobile et vivant à la diversité des formes orales ».
L’opération produit au passage une forme de musicalité particulière, greffée sur l’énergie énonciative :
fièvre rythmique et variabilité mélodique infinie.
Cette 4ème Suite, annoncée comme un dernier acte, rayonne d’une luminosité crépusculaire.
Tout enregistrement vocal suscitant, par nature, l’aura d’une « unique fois » évanouie, il s’agira ici de faire retentir
(et nous citons Joris Lacoste citant Paul Verlaine) l’inflexion des voix chères qui se sont tues.
Musique originale de Pierre-Yves Macé et Sébastien Roux.
LIRE PLUS : PRESENTATION PAR JORIS LACOSTE   
    

LIVER

Castelló.Papoulia.Passalis.Pauwels.Schmid.Ugeux
Un terrible accident.
Puis, chaque nuit, ceci :
un homme parcourt les couloirs d’un hôpital pour aller se coucher le long du corps de sa femme,
absentée dans un long coma. Ils conversent alors en silence.
À partir de ce livret d’Efthimis Filippou, musiciens et artistes de théâtre ont dès le départ travaillé tous ensemble,
selon le régime égalitaire proclamé par Aggeliki Papoulia et Christos Passalis — tous co-dramaturges !
La compositrice de la bande, Angélica Castelló, décrit avec justesse son propre travail :
« concentré sur la fragilité, le monde des rêves et le subconscient ».
Première à Athènes.
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EUPEPSIA, an archive of appropriations

Karin Harrasser & Eva Reiter, Fredy Vallejos, Matthew Shlomowitz
Conférence-performance-concert conçue par Eva Reiter et Karin Harrasser,
professeure en études culturelles à l'Université de Linz.
Au XVIIIème siècle, dans les missions jésuites de la Chiquitania bolivienne,
émergent d'étranges et magnifiques hybrides de musique baroque et de musique indigène.
Eupepsia remet cette archive au travail à partir d'un instrumentarium mixte combinant instruments baroques et instruments électriques.
Intrusion, hybridation, appropriation, digestion : une réflexion sur les effets longue durée de la violence culturelle.
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TELEGRAMS FROM THE NOSE [reprise]

François Sarhan, William Kentridge
Sur une musique originale de François Sarhan et des textes de Daniil Harms, l'artiste sud-africain William Kentridge
évoque la fin des années ’20 en Russie : futurisme et constructivisme se mêlent aux minutes des procès staliniens.
La terreur s'installe, mais dans une vague de frénésie et d'imagination artistique débridée.
Sur une toile peinte à la manière d'un vieux magazine vantant les avancées de la science,
Kentridge projette un turbulent théâtre d'ombres humaines, qui courent vers la victoire de l'homme nouveau.
À Villeneuve d'Ascq.
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          NOUVEAUX CONCERTS

      

LIQUID ROOM IX : MUSICA STRASBOURG

Opening Concert
Dans la friche industrielle des ateliers portuaires de Strasbourg,
c’est avec une certaine fierté que nous ouvrirons le nouveau chapitre du festival Musica,
selon les termes de son jeune directeur Stéphane Roth.
200 minutes de musique sur quatre scènes, un « festival dans le festival » et un public invité à déambuler :
ce sera la grande fête du pluriel, certes (des écritures, des modernités, des modes d’écoute),
mais aussi, nous l’espérons, la célébration d’un certain esprit musicien intemporel :
très engagé, très amical, très sérieux finalement, et amoureux du détail.
Alexandre Fostier au son, Caspar Langhoff à la lumière.
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LIQUID ROOM X : BIENNALE DE LYON

Autre participation à un autre fameux festival qui redémarre : ‘Musiques en scène’ sera animé désormais par Sebastian Rivas
sous le nouveau nom de Biennale des musiques exploratoires.
Il y aura un parti-pris pop, un parti-pris pauvre, un parti-pris vocal :
NOUS NOUS EN EXPLIQUONS ICI
    

PNEUMA (ICTUS 25th BIRTHDAY)

Au Kaaitheater de Bruxelles, nous soufflerons nos 25 bougies. Et nous soufflerons fort.
Nous chanterons l’amour de la respiration et du grand vent,
à partir de l’expérience inouïe du BreathCore de Michael Schmid — choeur pneumatique, polyphonie des haleines —
avec l’artiste électronique Raphaël Henard en invité spécial. Et bien d'autres choses.
Sylvie Mélis (qu’on a vue avec Rodrigo García, Tiago Rodrigues et Maud Le Pladec, entre autres) signera une création lumières.
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ANTOINE CHESSEX / JERÔME NOETINGER

Nouvelle œuvre : « La résonance des ruines » (Antoine Chessex)
Après avoir grandi sur la scène improvisée radicale, parfois même franchement noise,
avec son saxophone branché sur amplis pour guitare, Antoine Chessex se dirige aujourd’hui vers une zone interlope,
passionnante pour l’auditeur, entre écriture et improvisation. Il y a du Xenakis en lui, de la science-fiction, des univers parallèles.
Son complice Jérôme Noetinger, virtuose des magnétophones Revox avec lesquels il retravaille « en temps réel » la matière musicale
— à l’endroit et à l’envers, en canon, à demi-vitesse...— contribue à la construction d’un temps musical vertigineusement élastique.
Aux Ateliers Claus, production Ancienne Belgique.
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METAL, STONE, SKIN, FOLIAGE, AIR

Jürg Frey, quatuor de percussion
Jürg Frey compose la musique la plus calme DU MONDE.
« Metal, Stone, Skin, Foliage, Air » laisse se déployer les sonorités de la barre d'acier, de la feuille, de la caisse, dans un tempo toujours modéré et doux,
les timbres devant obligatoirement être non-extravagants.
Le travail de l'ascèse, nous rappelle cette musique, demande plus d'énergie performative que l'expression violente ;
une énergie capturée dans son état intermédiaire, tendue et retenue, inflexible dans sa modération. Sans cesse, résister à ajouter un signe d’expression supplémentaire.
Ne rien ajouter : cet athlétisme !
Une immense et singulière beauté s'en dégage : l'oreille de Frey ne se trompe jamais. Aux Brigittines.
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WIR IRREN

Ana Torfs, Jean-Luc Fafchamps, Aurélie Lierman
À l’initiative de l’artiste plasticienne Ana Torfs, et en introduction à la rediffusion de son film Zyklus von Kleinigkeiten (Le Cycle des Détails),
voici un moment intime de musique spéculative en quintet, menée par deux musiciens-compositeurs, Aurélie Lierman et Jean-Luc Fafchamps.
On jouera et on chantera des variations inédites (et bien salées)
autour de la toute dernière composition de Beethoven, écrite en décembre 1826 :
un «  canon énigmatique » — soit une sorte de devinette musicale griffonnée au bas d'une lettre,
comme le musicien avait l'habitude d'en offrir à ses proches.
Cet ultime geste musical beethovenien est la mise en musique d'un aphorisme attribué à Georg Christoph Lichtenberg : 
Wir irren allesamt, nur jeder irret anders : nous nous trompons tous, mais chacun à sa manière.
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THE LICHTENBERG FIGURES [CHAMBER VERSION]

Eva Reiter, Ben Lerner
En 2015, avec ses Lichtenberg Figures hyper-baroques pour voix soliste, grand ensemble et un light-show plutôt kitsch,
notre chère Eva Reiter avait divisé le public. Et pour une Viennoise, mon dieu, c’était très bienvenu.
2020 : voici une nouvelle version chambriste, visuellement plus sage, musicalement plus tendue.
Vienne et Hambourg, en avril.
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THE FIFTH ELEMENT

Misaël Gauchat, Enno Poppe, Fausto Romitelli, Franco Donatoni, Claude Vivier
Une formation classique — flûte, clarinette, violon, violoncelle — se décline ici en combinaisons variées.
Avec le titre de son quatuor, la jeune compositrice Misaël Gauchat donne le la.
Une nouvelle qualité de matière hante la production musicale contemporaine, complexe comme du « bruit »,
et pourtant chargée d’expression et d’histoire. Allumons nos lampes torches, partons en quête de ce Cinquième Elément.
À l’Opéra de Lille.
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ONLY ONE CHANCE

Festival ‘Drumming’, De Warande, Turnhout
Un concert de percussion autour d’une idée : minimalisme.
Non, disons-le au pluriel : minimalismes — il y en a de toutes sortes, car il y a toujours quelque chose à soustraire.
Cette soustraction n’est pas triste et elle n’est pas une pénitence.
Elle relève plutôt de cette décision têtue que prennent les enfants, lorsqu’ils se débarrassent de leurs jouets trop chers
pour passer la journée avec trois cailloux, une ficelle, un roseau. Tout mettre tout nu, quelle joie !
C’est là que s’invente une nouvelle virtuosité, comme au tir à l’arc : gestes précis, intentions justes — tu n’as qu’une chance.
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THE SEA OF DESPAIR

Béla Bartók, Klaus Lang
Blocs d’énergie concentrée , les six quatuors à cordes de Béla Bartók constituent avec ceux de Beethoven l’un des sommets du genre.
Le légendaire Quatrième est le lieu d’une négociation passionnée entre héritage folklorique et musique écrite.
De furieux ostinatos rythmiques y alternent avec des scherzos furtifs et mercuriels.
En seconde partie, avec The Sea of Despair, se déploie sur 45 minutes l'harmonie immobile, hypnotique et quelque peu poisseuse du compositeur viennois Klaus Lang,
révélé au Festival de Bayreuth par Ictus en 2018. Ses textures pour quatuor amplifié rivalisent avec l’art du « drone » électronique ;
peut-être même le surpassent-elles en étrangeté. Dans la chapelle des Brigittines, ce sera d'enfer.
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BARTÓK : QUATRIÈME

Le même Quatrième quatuor de Bartók, donné cette fois aux Concerts du mercredi de l'Opéra de Lille,
sous forme d'un concert commenté.
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          EN TOURNEE

    

ROSAS : SOIREE REPERTOIRE

Beethoven, Bartók, Schoenberg
Trois pièces d'anthologie dans l'œuvre d'Anne Teresa De Keersmaeker, où se révèlent trois facettes de sa musicalité :
défier la partition (c'est l'insolent et adorable Quatrième quatuor de Bartók) ;
se l'approprier au plus près du texte (la Grande Fugue de Beethoven) ;
et enfin, bien plus rare dans le parcours de la chorégraphe, et presque transgressif par rapport à ses propres canons,
en exalter toute la puissance émotionnelle (La Nuit Transfigurée d'Arnold Schoenberg).
Bruxelles, Orléans, Rotterdam.
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NOE SOULIER : THE WAVES

Gerrit Nulens, Tom De Cock
« Cela faisait bien longtemps que nous n'avions pas découvert quelque chose d’aussi merveilleux, singulier, étrange et neuf en danse contemporaine »,
écrivait Wiebke Hüster dans le Frankfurter Allgemeine Zeitung.
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EINSTEIN ON THE BEACH

Philip Glass
Suzanne Vega en narratrice, quatorze chanteurs du Collegium Vocale Gent, et Germaine Kruip à la lumière.
Version intégrale de cet étrange "opéra" de 1976, mais en version de concert.
«  Une expérience décisive dans ma vie de mélomane », écrivait Enrique Bert pour le Platea Magazine de Bilbao (sorry).
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RAIN

Anne Teresa De Keersmaeker, Steve Reich
Chorégraphié en 2001 sur Music for eighteen musicians de Steve Reich,
Rain constitue l'un des plus purs chefs d'œuvre de De Keersmaeker, et il semble bien destiné à ne jamais s'arrêter de tourner.
L'inarrêtable étant précisément son propos, la conséquence est bonne.
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DARKER THAN BLACK

Reiter, Dlouhy, Pauwels, Schmid
Une voix claire et sans vibrato, une guitare acoustique ou électrique, une flûte dé-naturée par la microphonie
(dans la version "extended") et la viole de gambe toute en nuances d’Eva Reiter tissent un patchwork de miniatures empoisonnées et succulentes :
courtes mélodies douces-amères, ostinati à la Purcell, chansons pop ralenties cent fois et confidences nocturnes.
'Extended': Elbphilharmonie (Hambourg): PLUS D'INFOS
'Trio': Konzerthaus (Wien), Teatro Cavallerizza (Reggio Emilia): PLUS D'INFOS
   

LE GRAND BALLET

Frédéric Verrières, Eva Reiter, Marin Marais & David Helbich
Concert participatif, librement inspiré de Marain Marais, où les enfants marchent, dansent et écoutent.
Déjà donné dans une dizaine de lieux, le Grand Ballet continue sa tournée.
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AU FOND DE L'EAU

Gérard Pesson, Gavyn Bryars, Christopher Fox, Philippe Glass
« Si cette ballade de Brahms m'a tant habité, c'est que je ne l'ai plus jamais entendue autrement que dans ma mémoire
où elle s'est peu à peu oxydée, comme un objet tombé à la mer », écrit Gérard Pesson au sujet de Nebenstuck.
Festival Wilde Westen, à Kortrijk.
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          ACADEMY

   
Comme chaque année, nous suivrons une nouvelle promotion d’étudiants, en partenariat avec la School of Arts Ghent et l'ensemble Spectra,
pour un post-master en musique contemporaine.

Bienvenue, les nouveaux! — Jacqueline Berndt (flûte), Aya Suzuki (percussion), Felix Nagl (piano), Sjors van der Mark (guitare)
et bonne rentrée aux étudiants de seconde année: Noriko Yakushiji (voix), Sara Mendez (saxophone), Anne Zeuwts (harpe),
Maria Dominguez Perez (piano), Mar Sala Romagosa (flûte), Ward Ginneberge (accordéon),
Sinouhé Gilot (violoncelle), Hugo Ranilla (violon), Pablo Paz Lopez (percussion) and Elliot Harrison (percussion).

Des masterclasses ou des ateliers avec Simon Steen-Andersen, Karl Naegelen, Malin Bang et Frederik Croene ;
une collaboration avec l’école de danse P.A.R.TS et le chorégraphe Noé Soulier ;
des concerts autour de la musique de Jürg Frey, Fausto Romitelli, Joey Baron et Jesse Broekman,
entre autres, rythmeront cette année académique.
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          VANITAS

  

VANITAS.1

1.1. Nous avons reçu, en mars 2019, le prix Ensemble de l’année à la cérémonie des Klara Awards
(Klara est la radio flamande de service public pour la musique classique).
1.2. Lors de la même soirée, la soprano Lore Binon était nommée Jeune promesse de l’année :
nous étions donc deux fois heureux.

VANITAS.2

En France, le prix de la meilleure création musicale 18-19 fut attribué par le Syndicat de la critique aux
Trois contes de Pesson & Lescot, que nous avons créés à l'Opéra de Lille en mars dernier.

VANITAS.3

La presse a unanimement salué notre tournée Einstein on the Beach.  LA PREUVE.  
    
   

    
     
N'hésitez pas à nous écrire si quelque chose vous jette dans l'enthousiasme ... ou la perplexité.
Courage à tous et à bientôt, peut-être,
ictus