Opéra de Lille, 2 décembre : nuit musicale, trois concerts successifs, ce sont les "Musiques Croisées". En ouverture, L'Art de la Figue de Schöllhorn, Ponge, Bach et Morgaine (dans le désordre). Suit un concert dédié à Riccardo Nova, avec une touche de Vivier : les Indian Sequences. En final, le cycle de Tom Johnson expérimenté à Monaco et Luxembourg : Maximum Efficiency. |
L'Art de la Figue :
la description , en d'innombrables variantes et reprises, d'une figue, "pauvre gourde", "molle et rare", par le poète Francis Ponge, qui se saisit du langage comme d'une matière, "dans sa profondeur concrète : déshabillé, dénudé, d'abord, puis pétri, puis pénétré, enfin franchi". Du côté de Johannes Schöllhorn, variations musicales pleines d'invention, anamorphoses et distorsions de l'Art de la Fugue de Jean-Sébastien Bach.
Hommage à la beauté, esprit de finesse, un certain goût du blasphème : l'opération se condense en ce witz, L'Art de la Figue, une petite heure de musique pour récitante et douze musiciens.