PRESS REVIEW
1
Recensie Rain, concertnews.be (Dutch)
2
Circularidad matemática en nueva versión, El Pais (Spanish)
3
Kelly Apter : Imitation can be the sincerest form of plagiarism, The Scotsman (English)
4
Anne Teresa De Keersmaeker / Rosas – Rain – London, dancetabs.com (English)
6
Rain review at Sadler’s Wells, London – ‘exuberant and finely crafted’, The Stage (English)
7
Rosas bringing ‘life-affirming’ Rain back to town, Montreal Gazette (English)
8
Rain, le rose nombre d’or signé De Keersmaeker, Le Devoir (French)
RAIN à l'Opéra de Paris
Ariane Bavelier, Le Figaro, May 24th, 2011
Joli coup pour Brigitte Lefèvre ! Après avoir fait entrer Le Sacre du printemps, de Pina Bausch, au répertoire, la directrice du Ballet de l'Opéra y inscrit cette année Rain, d'Anne Teresa de Keersmaeker. Deux pièces de femmes qui sont sans doute les plus abouties du répertoire contemporain. Rain date de 2001. Anne Teresa dit l'avoir écrit dans « un état de grâce » sur Music for 18 musicians, une partition minimaliste de Steve Reich. « Il est rare de trouver une composition contemporaine qui dessine une courbe de 65 minutes sur laquelle construire un défi chorégraphique », dit-elle. Celui d'une danse de groupe qui varie infimement d'une phrase à l'autre, où les pas dessinent un flot aussi prenant que celui des derviches, mais beaucoup plus articulé, et beaucoup plus individualisé : chaque danseur y développe sa propre partition. Aussi Anne Teresa a-t-elle voulu que les dix interprètes originels de Rain viennent à l'Opéra transmettre en direct leur expérience aux nouveaux interprètes, qui mêlent tous les grades de la hiérarchie du corps de ballet. « C'est un échange d'artistes, mais chaque individu est là parce que j'en suis un peu amoureuse » , dit-elle, en précisant que si elle-même s'est écrit des chorégraphies, tant elle a de plaisir à danser, elle ne s'est jamais risquée à interpréter Rain, qu'elle juge trop difficile. Par sa gestuelle, exténuante surtout pour les filles, mais aussi par la précision extrême qu'elle exige : « C'est comme une grande vague de danse et de jubilation, mais physiquement très éprouvante. Je n'ai jamais poussé si loin le délire du contrepoint. Il y a très peu d'unisson, et l'espace est sans cesse transformé avec des passages de l'arrière-plan à l'avant-plan. » Dries Van Noten signe les costumes, dans une infinie variation de la couleur rose, qui, dans son principe, épouse celui de la pièce.
L'ensemble Ictus dans la fosse
Dans le parcours d'Anne Teresa, Georges-Elie Octors est un allié précieux. Chef dédié à la musique contemporaine, il sait à la tête de l'ensemble Ictus mener les interprètes à corps perdu dans Rain, où le mouvement semble naître de la musique en direct et, comme elle, s'intensifier et se démultiplier. Malgré son parcours de chef, Octors dirige l'enseignement de percussion à Parts, école de chorégraphie fondée par Anne Teresa de Keermaeker.