[picture: Lucien Clergue, 1955]

   Bel enfant de la lumière dors, dors, dors, toujours dors

      Beautiful child of light, sleep, sleep, sleep, always sleep

         (Claude Vivier)

Sound and light – two incorporeal elements that fascinate us and that come together in this concert to create a new type of contemporary impressionism, a quest for the sound of light, for purity and love.

Lighting designer Caspar Langhoff has created his own score with a solar eclipse as its guiding theme: fireflies that emit light though vibrations, musicians who play in the dark and brilliant bundles of light that affect the listener experience.

As far back as the Romantic era, composers have been trying to capture light in music. Sunrise and sunset, flames and shadows, a veil that is lifted to reveal a glimpse of a supernatural glow – anyone who loves music will recognize the intimate link between sound and light, the two pre-eminently intangible elements.

In Bioluminescence, the work that recently earned the composer Kristine Tjøgersen the prestigious ‘Norwegian work of the year’ prize, the musicians pierce the dark with little LED lights. Vortex Temporum by Gérard Grisey plays on the concept of ‘rippling’ with subtle and minimalist nuances. Rarely has a composition translated the vibrations of music in such a physical manner, one that evokes all manner of light sensations and images.

One of the best masterpieces of the 20th century was created by the Canadian composer Claude Vivier, which served as inspiration for the title of this concert: Lonely Child. Vivier was obsessed with melody, but in this work he took a daring leap into a radical austerity and simplicity, a ‘purity of heart’. The soprano Lore Binon takes us along long, drawn out and imploring melodies, each note harmonized with lovely chords and distant echoes of the sound of bells. The entire score is bathed in love and clear white light, and portrays a mother as she puts her son to bed: “Bel enfant de la lumière dors, dors, dors, toujours dors. Les rêves viendront, les douces fées viendront danser avec toi” [Beautiful child of light, sleep, sleep, sleep always. Dreams will come, and sweet fairies will dance with you].

                           [picture: Lucien Clergue, 1955]

   Bel enfant de la lumière dors, dors, dors, toujours dors

         (Claude Vivier)
   
Geluid en licht - twee immateriële elementen die fascineren en in dit concert samenkomen om een nieuw soort hedendaags impressionisme te vormen, een zoektocht naar de klank van het licht, van puurheid en liefde. Lichtontwerper Caspar Langhoff creëert een eigen partituur met als rode draad een zonsverduistering: vuurvliegjes die vibrerend oplichten, muzikanten die in het duister spelen en felle bundels licht die de luisterervaring beïnvloeden.

Al sinds de romantiek proberen componisten het licht te vangen in muziek. De zonsopgang en de avondschemering, vlammen en schaduwen, een sluier die opgetild wordt en een glimp toont van een bovennatuurlijke gloed - wie van muziek houdt herkent deze intieme band tussen geluid en licht, de twee immateriële elementen bij uitstek.

In Bioluminescence, waarmee componiste Kristine Tjøgersen onlangs de prestigieuze prijs ‘Noors werk van het jaar’ won, doorboren de muzikanten de duisternis met kleine led-lichtjes. Vortex Temporum van Gérard Grisey speelt dankzij subtiele en minimale nuances met het concept “rimpelingen". Zelden vertaalde een compositie de vibraties van muziek op zo'n fysieke manier - wat allerlei lichtsensaties en beelden oproept.

Eén van de meest uitgepuurde composities van de 20ste eeuw staat op het conto van de Canadese componist Claude Vivier, en inspireerde de titel voor dit concert: Lonely Child. Vivier was geobsedeerd door de melodie, maar waagt zich hier aan een radicale soberheid en eenvoud, een 'zuiverheid van hart'. Sopraan Lore Binon neemt ons mee langsheen uitgesponnen, bezwerende melodieën, noot voor noot geharmoniseerd door prachtige akkoorden en verre echo’s van belgeluid. De hele partituur baadt in liefde en helder licht, en toont de moeder die haar zoon te slapen legt: “Bel enfant de la lumière dors, dors, dors, toujours dors. Les rêves viendront, les douces fées viendront danser avec toi.”

                           [picture: Lucien Clergue, 1955]

   Bel enfant de la lumière dors, dors, dors, toujours dors

         (Claude Vivier)
   
Le son, la lumière : les deux grand Immatériaux sont réunis dans ce concert, où se cherche une sorte d'impressionnisme contemporain, une quête de la « lumière du sonore ». L’éclairagiste Caspar Langhoff crée pour l’occasion une partition de lumière autour du thème de l’éclipse. Il y aura des lucioles qui vibrent dans le noir, des musiciens qui jouent dans l’obscurité, et de grands faisceaux de lumière blanche pour soutenir notre écoute.

Aurores et crépuscules, flammes et ombres, rideaux qui s’ouvrent sur des lueurs surnaturelles... Tous les mélomanes connaissent cette connexion intime entre son et lumière, deux objets de fascination qu’aucune main ne peut saisir.

Avec Bioluminescence, qui a récemment valu à la compositrice Kristine Tjøgersen (°1982, Oslo) le prix de l’Oeuvre de l’Année en Norvège, les musiciens trouent l’obscurité en lançant des signaux lumineux avec de petites diodes. Le Vortex Temporum de Gérard Grisey joue avec l’idée d’ « ondulation » dans ses nuances les plus subtiles, les plus minimales ; une oeuvre musicale a rarement fait entendre de manière aussi physique la nature vibratoire du musical, faisant surgir chez l’auditeur une large gamme de sensations synesthésiques.

L’un des plus purs chefs d’oeuvre du XXe siècle est dû à la plume du compositeur canadien Claude Vivier, et a inspiré le titre de ce concert : Lonely Child. Toute l’œuvre de Vivier est obsédée par la présence de la mélodie (ce qui la rapproche un petit peu de celle d’Olivier Messiaen — sinon que Vivier prend le risque d’une pauvreté, d’une simplicité, d’une « pureté du coeur » ostentatoires et tout à fait radicales). La soprano Lore Binon déroule de longues mélodies incantatoires chantées presque sans contrepoint, mais harmonisées note par note par des accords d'une étrange beauté, comme si chaque syllabe de la chanteuse était doublée par la cloche d’un ange, au fond du ciel. La mélodie de la mère qui endort son fils, ou du fils qui appelle sa mère, dans un débordement d’amour et de blancheur : voilà ce que suggère cette partition semblable à nulle autre, qui s'ouvre avec ces mots :

Bel enfant de la lumière dors, dors, dors, toujours dors. Les rêves viendront, les douces fées viendront danser avec toi.